Les gouvernements du monde entier ont été lents à combattre le problème de violence à l’égard des femmes en politique, bien que certains pays aient examiné la législation sur ce sujet et que d’anciens chefs de gouvernement et ministres se soient exprimés sur les problèmes de sexisme et de misogynie à l’encontre des femmes actives en politique, beaucoup reste encore à être fait.
En tant qu’agents de l’Etat, les gouvernements nationaux et locaux ont la responsabilité de promouvoir les droits humains et démocratiques de tous les citoyens et de les protéger, ainsi que d’assurer le traitement et la justice pour les victimes de diverses formes de violence. Les gouvernements peuvent s’attaquer à ce problème en prenant une position publique contre la violence à l’égard des femmes en politique et en développant des mécanismes pour soutenir les victimes et faire en sorte que les auteurs en rendent compte.
Par exemple ; en République Démocratique du Congo, l’article 14 de la constitution stipule :
"Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation. Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions".
En effet, au regard de leur responsabilité de protéger les droits des citoyens, les gouvernements nationaux et locaux devraient être mobilisés afin d’utiliser leur autorité pour prévenir, traiter et punir la violence à l’égard des femmes en politique.
Ces derniers devront davantage accentuer les efforts de lutte les violences faites aux femmes en politique en menant les actions ci-après :
Ø Organiser des campagnes de sensibilisation auprès des partis politiques et des électeurs pour souligner le problème à travers des affiches, des sites Web, des tweets, des vidéos en ligne et des spots télévisés. Il s’agira de sensibiliser les citoyens à la question à travers des discours et des campagnes mettant en évidence et condamnant ce comportement. Le contenu devrait se concentrer sur l’illustration de la violence contre les femmes en politique et expliquer pourquoi il est inacceptable à la lumière des lois et valeurs sociétales concernant la démocratie, les droits de l’Homme, l’inclusion et l’égalité ;
Ø Incorporer les actions contre la violence à l’égard des femmes en politique dans les lois et cadres existants, en reliant la question aux lois relatives à la violence à l’égard des femmes et / ou à la participation politique. Désigner la question comme prioritaire pour les agences de l’État travaillant dans des domaines connexes, telle que la violence à l’égard des femmes, l’intégrité électorale, les droits de l’Homme, la supervision des partis ou les normes des médias ;
Ø Créer des procédures pour la documentation et le traitement des plaintes par le biais d’organismes d’État nouveaux ou existants, y compris les postes de police, les autorités électorales ou les bureaux pour l’égalité des sexes. Étant donné que les actes de violence pourraient cibler les femmes électrices, activistes, membres du parti, candidates ou fonctionnaires, le gouvernement devrait désigner plusieurs agences pour traiter les demandes et fournir des services aux victimes et aux survivantes ;
Ø S’assurer que les prestataires de services qui répondent aux femmes victimes de violence reconnaissent pleinement ce type de violence ainsi que leurs auteurs et sont équipés pour soutenir leurs victimes ;
Ø Désigner un organisme ou un bureau de l’État qui servira de point de contact principal pour les femmes victimes de violence en politique, y compris les membres de leur famille, et pour les organisations de la société civile travaillant sur la question. Cela peut impliquer la création d’un nouveau bureau ou d’un nouveau poste pour traiter ces questions, comme un médiateur national, ou cela pourrait nécessiter un ajustement du mandat d’un organisme existant, tel qu’un bureau gouvernemental chargé des femmes ;
Ø Fournir une formation aux responsables de l’application des lois afin de leur permettre de reconnaître les actes de violence contre les femmes en politique et de prendre ces actes au sérieux comme violations des droits humains fondamentaux et démocratiques.
Ø Participer à des discussions régionales et mondiales sur la violence à l’égard des femmes en politique pour un échange d’expériences et d’informations sur les bonnes pratiques développées ailleurs dans le but d’élaborer des stratégies supplémentaires pour s’attaquer au problème.
On ne saurait parler de l’égalité des sexes lorsqu’il subsiste encore certains facteurs ne permettant pas à tous les citoyens de se sentir protégé par des mécanismes mis en place par tous les gouvernements des Etats afin d’assurer l’effectivité de l’égalité et la protection de leurs populations.
Ainsi, la violence que rencontre les femmes en politique doit être prise en compte et relayé à tous les niveaux de la société car l'avenir d'une nation dépend également de la protection garantie à celles-ci et des règles contraignantes codifié afin de sanctionner tous ceux qui violeront les droits fondamentaux reconnu à tout être humain. Il nous faut donc lutter et dénoncer toutes formes de violences faites aux femmes.
#NotTheCost:
A Global Call to Action to Stop Violence against Women in Politics
#NotTheCost: Un appel à l’action pour mettre fin à la
violence contre les femmes en politiques.
#NotTheCost: Ku saka bantu bua kuluisha dikengesha dia
bakaji mu mianda ya tshididi
#NotTheCost: Mbokodoso ya katula katula samuna kumanisa
nkuamusu na ba kento na politika
#NotTheCost: Uwito kwa atuwa ya kupiganisha ujeuri na
vurugu kwa wanawake katika siasa
#NotTheCost: Mbela pona ko sukisa maye matali
mabe basalaka basi na politiki
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