En tant que représentants du peuple, les
parlements ont le devoir de sauvegarder les droits humains et démocratiques des
citoyens. Les parlementaires, collectivement et individuellement, peuvent
prendre des mesures pour mettre fin à la violence contre les femmes en
politique en soulevant le problème dans les débats parlementaires et en
adoptant une législation pour punir les auteurs.
L’action parlementaire sur cette
question est compliquée par le fait que les parlementaires eux-mêmes peuvent
être victimes ou auteurs de violences contre les femmes en politique, ce qui
les oblige à examiner et à condamner les actes de violence qui se produisent
dans la société ainsi qu’au sein du parlement.
Les mesures à prendre pour prévenir, traiter et punir la violence contre les femmes en politique doivent donc être conçues en tenant compte de cette double perspective.
En tant que lieux de débats, d’études et de vote de lois, les parlements du monde entier devront fournir suffisamment d’efforts pour lutter contre les violences endurées par les femmes en politique afin que celles-ci s’épanouissent au même titre que leurs partenaires égales hommes.
Il faudra ainsi mener les actions
suivantes :
· Organiser des campagnes de sensibilisation auprès des
partis politiques et des électeurs pour souligner le problème à travers
des affiches, des sites Web, des tweets, des vidéos en ligne et des spots
télévisés. Le contenu devrait se concentrer sur l’illustration de la violence
contre les femmes en politique et expliquer pourquoi il est inacceptable à la
lumière des lois et des valeurs sociétales concernant la démocratie, les droits
de l’Homme et l’égalité, y compris son influence sur la corruption et les
gouvernements sous-performant ;
· Organiser un forum national au Parlement sur la violence contre les
femmes en politique à travers le pays, en invitant la participation des élues
locales ainsi que des femmes dans les partis politiques et les organisations de
la société civile des femmes. Ce forum pourrait sensibiliser les femmes elles-mêmes
et susciter un élan pour que le Parlement adopte la question ;
· Adopter une résolution
condamnant la violence à l’égard des femmes en politique sous
toutes ses formes, en invitant les députés à manifester leur soutien à la lutte
contre ce problème. La résolution pourrait être programmée pour coïncider avec
des événements comme la Journée nationale ou internationale de la femme ou
l’annonce des prochaines élections pour attirer un plus grand soutien des
collègues parlementaires ;
· Intégrer le sujet de la violence contre les femmes en politique,
dans les lois et cadres étatiques existants, en reliant la question aux lois
relatives à la violence à l’égard des femmes et / ou à la participation
politique. Désigner la question comme une priorité pour les organismes
étatiques travaillant dans des domaines connexes, telles que la violence contre
les femmes, l’intégrité électorale ou les droits de l’homme ;
· Examiner les réformes
législatives visant à condamner la violence à l’égard des femmes en politique avec
pour double objectif de définir la question dans la législation nationale et de
préciser les peines applicables aux auteurs, y compris les amendes, les peines
d’emprisonnement, la perte de la position politique et l’interdiction de se
présenter comme candidat à l’avenir.
· Effectuer un sondage
confidentiel sur les expériences des parlementaires en matière de
violence électorale et politique, y compris les incidents survenus au sein même
du Parlement. Publier cette étude pour sensibiliser le public à la question et
identifier les formes spécifiques que cette violence pourrait prendre, en
particulier dans le milieu de travail parlementaire ;
· Établir ou réviser des codes
de conduite parlementaires pour aborder des aspects de la culture
institutionnelle qui créent un milieu de travail hostile, en particulier
pour les femmes parlementaires et le personnel. Cela pourrait inclure la
rédaction et l’établissement de politiques claires sur le harcèlement sexuel,
et la création d’un nouveau bureau ou la désignation d’un bureau existant
habileté à recueillir les plaintes et à donner des conseils confidentiels.
· Fournir une formation aux
parlementaires pour qu’ils soient sensibilisés à leur propre conduite,
qu’ils ne réalisent peut-être pas que c’est discriminatoire à l’égard des femmes
;
· Participer à des discussions
régionales et mondiales avec des parlementaires d’autres pays
sur la violence contre les femmes en politique afin de partager leurs
expériences et apprendre les bonnes pratiques développées ailleurs dans le but
d’élaborer de nouvelles stratégies pour résoudre le problème aux niveaux
national et local.
Face à la violence des femmes dans la sphère politique, les élus du peuple
doivent eux-mêmes
prêché par l’exemple en dotant les pays d’un arsenal juridique à cet effet et
en mettant des moyens efficaces pour conscientiser tous les parlementaires.
Chaque élu doit prendre en compte le fait que ses actions peuvent avoir une
incidence sur les femmes et rendre susceptibles celles-ci. En effet, la lutte
contre ce fléau n’est pas le combat d’un seul citoyen mais de tous.
« Que ce soit dans ses paroles ou dans ses actes,
celui qui se laisse aller à la violence introduit d’abord cette violence en
lui-même. ». Omraam
Mikhaël Aïvanhov
#NotTheCost:
A Global Call to Action to Stop Violence against Women in Politics
#NotTheCost: Un appel à l’action pour mettre fin à la
violence contre les femmes en politiques.
#NotTheCost: Ku saka bantu bua kuluisha dikengesha dia
bakaji mu mianda ya tshididi
#NotTheCost: Mbokodoso ya katula katula samuna kumanisa
nkuamusu na ba kento na politika
#NotTheCost: Uwito kwa atuwa ya kupiganisha ujeuri na
vurugu kwa wanawake katika siasa
#NotTheCost: Mbela pona ko sukisa maye matali
mabe basalaka basi na politiki
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